J'y avais cru, je n'aurais pas du.
Un premier post avant mes histoires passées pour vous faire comprendre ce qui m'a poussé a ouvrir ce blog. Un blog anonyme, une page ou je peux crier ce que je ne peux dire.
On dit que l'amour fait souffrir : on peut souffrir bien avant d'avoir des sentiments. J'en ai fait la douloureuse (pour mon amour propre) expérience aujourd'hui même. Je m'explique : Artémis, une fille que je connaissais déjà depuis un certain temps, avec qui je commençais a m'entendre rès bien, voire trop bien, m'a envoyé des signaux que moi (et d'autres parmi mes proches amis) avons interprétés comme plus qu'amicaux. Surtout pour un mec comme moi, pas franchement habitué a la gentillesse a cause de mon infirmité sociale et physique. Ces signaux étaient simple mais relativement peu équivoques.
Quand dés que l'on élève les yeux vers elle, elle vous regarde déjà (eye contact) avec un sourire charmeur (je suis pas fou, c'est ce qui arrivait : je regardais tous les autres a coté pour en être sur...), on commence a se poser quelques questions. Pas de la a commencer a en parler, mais tout de même.
Puis arrivent les conversations gênantes. Par MSN bien évidement : elle
me dit qu'elle aime ma façon d'écrire, mes tournures de phrases,
qu'elle me trouve cultivé, que j'écris des choses intéressantes...
Le tout a peine 2 heures après les sourires et les "eye contacts".
N'importe qui a ma place aurait eu la même réaction (même si je
l'avoue, n'étant pas habitué j'ai mis plus de temps a comprendre...) :
Elle me drague. C'est un fait. J'en suis conscient, les personnes ayant vu la conversation me le confirment.
Ma paranoïa m'incite quand même a prendre des précautions : pourquoi
moi ?(dévalorisation de soi). Que peut-elle me trouver de plus ? Je
n'en sais rien, je prends la décision de tâter le terrain le lendemain
(aujourd'hui).
Je tiens a préciser que je n'avais pas de sentiments particuliers pour Artémis, ne la côtoyant vraiment que depuis quelques jours. Elle était
tout de même une fille charmante, et je suis toujours sensible au
charme.
Nous nous voyons au "travail" le lendemain. Et dans le début de la
matinée, elle me montre a moi, et a un autre collègue, un mec, qui ne
la laissait pas indifférent (genre amoureuse secrète). Nous avouant
même qu'elle l'a repéré depuis plus de 6 mois.
J'ai pris une des plus grosses claques de ma vie.
Un ascenseur émotionnel si violent qu'à coté la convention de Genève
elle-même passe pour un simple accord de principe sur la façon
d'exécuter les moustiques sans souffrances...
Durant 12 petites heures, on m'a fait croire que oui : je pouvais
intéresser une fille. Qu'il était possible que dans ma vie je n'ai pas
a faire le premier pas, qui plus est avec une fille qui pouvais me
plaire. 12 heures pendant lesquelles j'avais gagné une estime de moi...
Et bien heureusement que je suis parano. Heureusement que je me suis
méfié, trop habitué aux déceptions. Bien que tout le monde (les
quelques proches a qui j'en avais parlé) m'aie dit :
"La franchement c'est ok, faudrait être con pour ne pas comprendre ou elle veut en venir, et pour ne pas foncer"
Et bien : j'avais raison. Un paranoïaque a toujours raison. Trop de
prudence et on laisse passer des occasions ? Non, car on peut choisir
de laisser la prudence de coté. Ça n'a pas sauvé mon amour propre qui
ce soir a pris un rès sérieux coup, mais au moins ça a sauvé ma
fierté. Je ne me suis pas ridiculisé.
Mais alors pourquoi ? Pourquoi ces sourires, cette gentillesse ?
Sont-ce justes ses origines qui veulent çà ? Je chercherais a
comprendre. Même si je dois en arriver a en prendre un véritable râteau.
J'ai la haine. La haine contre Artémis de m'avoir fait non pas espérer,
mais bien croire que je pouvais effectivement intéresser une fille bien
et la haine d'avoir été assez con pour le croire pendant ces 12
ridicules heures de ma vie.